Victor Hugo, le monstre sacré

Le 22 mai 1885 à 13h27, Victor Hugo décède à son domicile parisien, avenue Victor Hugo. Cette date n’est pas seulement celle de la mort d’un grand écrivain, c’est une date de l’histoire de France, tant il a rempli son siècle dont il a été selon ses propres termes «l’écho sonore». Romancier, poète lyrique, poète épique, dramaturge, journaliste, dessinateur, homme politique, défenseur des valeurs universelles de justice, de liberté, d’humanité… Il demeure aux yeux du monde «le plus grand poète français... hélas», selon la formule plaisante de l'écrivain André Gide. Du Honduras au Vietnam, Hugo est partout objet d’admiration. Pour s’en convaincre, citons cette anecdote du biographe Jean Gaudon : dans les années 1960, une jeune missionnaire américaine, partie pour alphabétiser un village au Honduras, cherchait à établir le dialogue avec les villageois. L’idée lui vient alors de lancer des noms célèbres. Shakespeare? Silence. Dante? Pas de réaction. Victor Hugo lui vient aux lèvres par hasard. Aussitôt un paysan se lève : «Era un gran hombre!». «C'était un grand homme», dit-il simplement. Et c’est de ce grand homme dont nous allons vous parler.

CYCLE DE 2 CONFÉRENCES DE 1h30: 1) La naissance d’un génie 2) Ego Hugo, le monstre sacré